UKRAINE-(Třídní Válka) La faillite historique d’un modèle de gestion du rapport social
capitaliste, celui qui s’était développé entre autre en Europe de l’est
durant plusieurs décennies de contre-révolution, a entrainé la
dissolution et la disparition de l’URSS en tant que bloc impérialiste.
Depuis lors, le prolétariat dans ces régions, comme partout ailleurs
dans le monde, a du subir de nombreuses nouvelles attaques contre ses
conditions de survie mais il a aussi brûlé au passage un certain nombre
des illusions que la propagande occidentale a entretenu lorsqu’elle
encensait ad nauseam un modèle de gestion du capitalisme qui serait plus
« humain », plus « libre ». Ce « monde de paix et d’harmonie » tant
vanté, ce nouvel Eden qui fut promis aux « idiots utiles » lors de la
chute du rideau de fer qui scella la fin d’un « monde bipolarisé »,
toutes ces illusions volent de plus en plus en éclats.
A nouveau, les bruits de bottes résonnent bruyamment en Europe, les
canons s’affutent, les bombardiers regorgent de dragées meurtrières, les
missiles dardent leurs pointes nucléaires sur leurs futurs objectifs :
après les guerres qui ont localement et conjoncturellement embrasé la
Yougoslavie, la Géorgie, la Tchétchénie, le Daghestan, l’Ossétie, etc.
durant ce dernier quart de siècle, voici maintenant que s’intensifie la
maturation des conditions du déclenchement en Ukraine d’une nouvelle
guerre, d’une ampleur plus considérable encore, avec des répercussions
internationales inimaginables.
Depuis quatre mois, d’importants troubles secouent ce pays. Ces
troubles ont émergé du sol fertile des profondes contradictions qui
déterminent toute société de classe ainsi que leurs expressions
concrètes : salaires de misère, restructuration, licenciements,
privatisations, diminution des aides sociales qui constituaient un
reliquat de « l’ère socialiste », etc. Bien sûr, ces mouvements sociaux
(comme toutes les luttes qui se développent aujourd’hui) portent encore
le sceau du manque de rupture avec les gestionnaires du rapport social,
ainsi qu’avec leurs futurs remplaçants. Leur expression politique et
leur conscience semblent être si faibles et fausses… Mais les
révolutionnaires ne peuvent pas juste balayer d’un revers de main le
contenu des événements, de manière dédaigneuse et condescendante.
Les luttes actuelles sont encadrées par diverses fractions
bourgeoises : des partisans du modèle « libéral » euro-américain, des
ultranationalistes, et même des groupes d’extrême-droite, voire
fascistes… Nous nous sommes confrontés journellement aux défilés
écœurant des faux drapeaux, les drapeaux des superpuissances
impérialistes occidentales, les drapeaux ukrainiens, et ceux des
fascistes… Ce qui, admettons-le, n’est pas vraiment très différent des
encadrements bourgeois plus « classiques » et « traditionnels » des
professionnels sociaux-démocrates de la pacification de nos luttes :
syndicalistes, gauchistes, staliniens, adorateurs de la « démocratie
directe », et autres islamistes radicaux (pour nos frères et sœurs
prolétaires qui se battent dans des régions à « prédominance musulmane
», et plus particulièrement depuis l’émergence dudit « printemps arabe
»)…
Evidemment, le prolétariat est encore loin d’émerger en tant que
force révolutionnaire capable d’affirmer son programme historique et ses
perspectives de renversement du rapport social capitaliste. Les
prolétaires descendent dans la rue, ils occupent des places publiques,
ils investissent des bâtiments officiels, ils s’affrontent aux forces
répressives, ils érigent des barricades, ils refusent les propositions
pacificatrices des charlatans des partis d’opposition, ils posent (même «
maladroitement ») la question de l’armement et de l’auto-défense du
mouvement, ils pillent des armureries de la police, etc. Malgré cela,
dans la plupart des cas ils ne s’affirment pas encore en tant que classe
et donc en tant que force organisée et dirigeante, en tant que parti(e)
avancé(e) du prolétariat…
Malgré la nature bourgeoise de diverses expressions et
matérialisations émanant des mouvements sociaux, ce que la classe des
capitalistes craint le plus aujourd’hui, c’est une extension des
troubles aux métropoles des superpuissances mondiales. Que se
passerait-il si de pareils événements devaient éclater dans la
Fédération de Russie, en Grande-Bretagne, aux USA, en Chine ? A tout le
moins, les capitalistes préféreraient éviter ce genre de « catastrophe »
pour la pérennité de leur dictature sociale et ils tentent ainsi de
canaliser préventivement toute cette bouillonnante énergie, tout ce
maelström social dans les ornières de la guerre. Et pour ce faire,
l’Ukraine pourrait devenir un terrain idéal pour la mobilisation des
forces guerrières. Et conjoncturellement, le sort de la « République
autonome de Crimée », qui vient d’être annexée de fait par la Fédération
de Russie, ou encore la conquête des régions orientales de l’Ukraine
(Donetsk, Kharkov…) en proie à de nouveaux troubles, constitueraient un
intéressant prétexte, comme l’attentat de Sarajevo le fut il y a de cela
très exactement 100 ans…
Et ce ne sont pas les incessants « ballets diplomatiques » à Moscou,
Londres, Paris, Berlin, Bruxelles, Genève, Washington… pour «
dés-escalader » la situation, ce ne sont pas les « appels pour la paix »
qui peuvent empêcher l’inéluctable de se produire. En 1914 déjà, ces
mêmes « ballets » eurent lieu, « personne ne voulait la guerre », et
pourtant des processus politico-militaires furent mis en route, et
ceux-ci débouchèrent sur l’embrasement mondial le 2 août…
Une fois encore les capitalistes se préparent à nous envoyer au massacre
Cette année 2014, la bourgeoisie commémore le déclenchement de la
première guerre mondiale, tout en prétendant que nous vivons maintenant
dans un monde de paix et d’harmonie. Mais au moment même où le
capitalisme traverse sa pire crise de valorisation depuis la fin de la
seconde boucherie mondiale, sa seule alternative, une fois encore, c’est
la destruction massive de forces productives excédentaires :
destruction de marchandises, de travail mort, mais aussi de marchandises
forces de travail, donc de travail vivant, donc de prolétaires… La
seule solution viable pour le capitalisme (afin de relancer
ultérieurement un nouveau cycle de valorisation), c’est donc la guerre
généralisée,… Son seul problème de taille, c’est comment mobiliser
mondialement le prolétariat pour que celui-ci se laisse embrigader dans
une quelconque campagne idéologique afin de justifier les futurs
massacres.
Les actuels roulements de tambours guerriers qui résonnent en vue
d’une intervention militaire de la Russie en Ukraine participent de
cette campagne idéologique. D’autant plus que cette région est l’enjeu
géostratégique des appétits voraces des capitalistes. En effet, il
suffit d’observer une carte géographique du continent eurasien pour se
rendre compte que d’une part une partie considérable de
l’approvisionnement en énergies fossiles (pétrole et gaz) des pays de
l’Union européenne provient de Russie et de ses importants gisements en
Sibérie (ceci afin de ne pas dépendre des pays du Moyen-Orient
instable). D’autre part, la seule possibilité actuelle pour les
hydrocarbures russes de réaliser leur valeur, et de trouver acheteur sur
le marché mondial, c’est de les exporter précisément vers l’UE en
utilisant essentiellement les oléoducs et gazoducs qui traversent
l’Ukraine.
Autant les deux camps de charognards capitalistes en présence (Russie
versus l’UE, les USA et leur bras armé l’OTAN) ont besoin l’un de
l’autre, et cela devrait « objectivement » empêcher par là même toute
guerre qui annihilerait l’une ou l’autre des puissances en compétition,
voire les deux en même temps ; mais autant ces mêmes conditions
pourraient tout aussi bien expliquer en quoi l’un et l’autre camp a
besoin de conquérir l’autre et de le dominer, de s’accaparer soit les
immenses sources énergétiques russes, soit les marchés solvables
occidentaux.
Une guerre pour le gaz ? Absurde ? Le contrôle des ressources
énergétiques ne sera probablement pas l’élément essentiel qui pourrait
déclencher une guerre entre la Russie et l’Ukraine mais comme en 1914
des mécanismes politico-militaires sont en train de se mettre en route,
et qui peuvent très bien échapper à la mainmise des apprentis sorciers
qui dirigent le monde. Et c’est à ce moment-là que la question du
pétrole et du gaz deviendrait centrale et pourrait libérer toutes les
énergies meurtrières pour massacrer une fois de plus des millions
d’êtres humains sur l’autel du profit. A titre d’exemple, rien que ces
trois dernières décennies ont vu les diverses puissances bourgeoises
faire la guerre (ou soutenir l’un ou l’autre belligérant, voire
plusieurs en même temps) pour s’assurer le contrôle des zones de
production pétrolière du Moyen-Orient (Iran, Irak, Koweït,…) ainsi que
les routes d’approvisionnement (Golfe persique,…). Ces guerres ont fait
au bas mot des centaines de milliers de morts, si ce n’est deux à trois
millions, sans compter les innombrables « dommages collatéraux » qui
furent victimes des bombardements à « l’uranium appauvri » et autres
saloperies créées par le génie du progrès capitaliste.
Au-delà du développement de l’hystérie nationaliste, chauvine et
patriotique dans les deux camps en présence, ainsi que des circonstances
particulières qui alimentent les actuels préparatifs de guerre entre
l’Ukraine et la Russie, nous devons mettre en avant un point fondamental
: la rapidité avec laquelle toute cette affaire a pris de l’ampleur. En
effet, quelques jours, quelques semaines seulement ont suffi à révéler
toutes les contradictions accumulées depuis la fin du « monde bipolaire »
(l’URSS contre les USA, l’est contre l’ouest, le « communisme » contre
le « capitalisme » selon la propagande des deux camps), soit depuis un
quart de siècle. Toutes contradictions qui provenaient de la
non-résolution de la crise historique inhérente au capitalisme
(considéré en tant que ce qu’il est fondamentalement, c’est-à-dire un
rapport social mondial) et que celui-ci porte dans ses flancs ; crise
qui résulta du nouveau cycle de valorisation qui s’est développé sur les
ruines du précédent conflit mondial. L’ordre capitaliste ayant horreur
du vide, dont la faillite d’un des deux blocs impérialistes fut une
expression, tout commence à « rentrer dans l’ordre » avec la
re-bipolarisation du monde, tant nécessaire à la compétition entre les
différentes fractions du capital mais également à la mise en place des
conditions objectives d’une nouvelle guerre. Nous pouvons donc affirmer
que l’histoire s’accélère ! A l’image des mouvements sociaux qui depuis
quelques années ponctuent plus fortement qu’avant la dictature sociale
du capital.
Nous nous devons également de rappeler ici l’essence fondamentale de
la guerre. Depuis que le mode de production capitaliste existe et donc
domine la planète entière, toutes les guerres sont bourgeoises,
capitalistes, toutes les guerres, au-delà des idéologies pour lesquelles
le capital dit les faire, sont des guerres contre le prolétariat, sont
des guerres contre-révolutionnaires.
La cause des guerres bourgeoises est toujours, au-delà des rivalités
inter-impérialistes, la dévalorisation, la chute du taux de profit
entraînant une surproduction généralisée de marchandises et donc aussi
une surpopulation. Pour la bourgeoisie, hier comme aujourd’hui, le but
principal (même si selon sa propre conscience il s’agit surtout de
détruire l’ennemi) est toujours le même : la destruction massive d’êtres
humains que le capitalisme a transformés en marchandises aujourd’hui
excédentaires.
La bourgeoisie doit, pour faire ses guerres, liquider le prolétariat
en tant que classe c’est-à-dire en tant que force agissante, pour le
dissoudre dans le peuple, pour alors embrigader ces citoyens parmi
d’autres citoyens derrière n’importe quel drapeau cachant la face
hideuse du capitalisme : le drapeau de l’antifascisme ou du fascisme, au
nom du progrès ou de la réaction, au nom de la « démocratie » ou d’un «
ordre nouveau », de la conquête d’un espace vital ou de la libération
nationale, de la défense de l’occident civilisé ou de
l’anticolonialisme,… C’est toujours au nom de la paix, de la liberté, de
la démocratie, du socialisme,… que s’amoncellent les cadavres, que
civils comme militaires sont mutilés à coups de bombes à fragmentation,
qu’ils sont concentrés dans des camps pour crever.
Action communiste contre la guerre et la paix capitalistes
Qu’importe finalement l’issue de la crise actuelle entre l’Ukraine et
la Russie car que cela se transforme en guerre locale, en guerre
régionale ou encore en guerre généralisée, ou bien que cela n’en reste
qu’à la guerre permanente que le capitalisme impose quotidiennement à
l’ensemble de l’humanité, notre réponse est toujours, et invariablement,
la même depuis des siècles. L’internationalisme est la réponse
prolétarienne aux attaques bourgeoises et signifie rompre la paix
sociale, la paix du capital, développer nos luttes là où l’on se trouve,
contre nos exploiteurs directs partout dans le monde. C’est en
répondant coup pour coup aux dégradations de nos conditions de vie que
nous préparons notre solution à la crise bourgeoise : la révolution
sociale mondiale. C’est l’unique moyen de lutter contre la solution
bourgeoise qu’est la guerre généralisée.
Et nous tenons ici à critiquer les positions pacifistes et
liquidatrices de certaines expressions militantes se revendiquant
formellement de la lutte anticapitaliste et qui affirment leur refus de «
toute annexion [qui] accélère le cours à la guerre capitaliste ». Et
ils avancent l’argument éculé, mille fois utilisé par la
social-démocratie, mille fois dénoncé par les révolutionnaires, selon
lequel « la guerre capitaliste est un terrain particulièrement hostile à
l’émergence du prolétariat comme classe pour soi ». Bien sûr, nous ne
nous réjouissons pas des préparatifs d’une nouvelle orgie guerrière,
mais face à cette nécessité capitaliste inéluctable, voire inévitable,
nous refusons de sombrer dans de puériles pleurnicheries.
Historiquement, les sociaux-démocrates ont toujours adoré et prôné le «
progrès linéaire » du mouvement social, sans accrocs, sans ruptures, qui
nous mènerait pacifiquement au « grand soir » du nouvel Eden
prolétaire. Mais la réalité de l’enfer capitaliste nous montre d’autres
voies et nous appelons les prolétaires en lutte non pas à capituler et à
s’enferrer dans des illusions paralysantes mais au contraire à rebondir
sur les nouvelles conditions matérielles produites par la guerre et
ainsi à assumer leurs responsabilités devant l’histoire et l’humanité…
Car le déclenchement de la guerre impérialiste même généralisée ne
signifie pas nécessairement l’écrasement définitif du prolétariat. En
effet, historiquement, si la guerre signifie dans un premier temps un
relatif écrasement, elle peut ensuite dialectiquement déterminer une
reprise des luttes d’autant plus forte qu’elle a mis à nu les
contradictions et la brutalité immanente au système capitaliste. Pour
les prolétaires révolutionnaires, la lutte contre la guerre signifie
directement le défaitisme révolutionnaire.
Le défaitisme révolutionnaire tourne le dos à tout pacifisme même
déguisé et radicalisé, c’est-à-dire qui ne donne aucune consigne
concrète et précise en vue d’encourager et d’agir violemment pour la
défaite de « son » camp, « sa » nation, « son » armée, « sa »
bourgeoisie.
Et ce ne sont pas les 50.000 manifestants pacifistes qui défilèrent
récemment à Moscou le samedi 15 mars, criant leur horreur de la guerre
et leur amour de la paix, qui troubleront en aucune manière les
préparatifs guerriers. Tant que la dénonciation de la guerre capitaliste
ne se limite qu’à revendiquer un retour à la période antérieure, à la
paix (qui ne peut être que la paix sociale tant nécessaire au processus
d’extraction de plus-value provenant de la mise au travail forcé des
esclaves modernes que nous sommes), tant que les liens dialectiques
entre la guerre et la paix capitalistes ne sont pas dévoilés dans toute
leur évidence, tous ces manifestants pacifistes ne sont condamnés qu’à
assister passivement à l’imposition d’une paix sociale encore plus
terroriste, la paix des cimetières…
Au contraire de toutes ces pleurnicheries pacifistes, le défaitisme
révolutionnaire signifie avant tout qu’aucun sacrifice n’est accepté au
nom de l’intérêt de la nation, ce qui signifie l’organisation de luttes
sociales par rapport aux conditions de vie et de travail de la classe
ouvrière, même lorsqu’une guerre est déclenchée et que « notre »
bourgeoisie appelle à l’unité nationale. A un niveau plus avancé, cela
signifie l’organisation du sabotage de l’économie, de la production, des
convois d’armements,… de tout le consensus nationaliste, parallèlement à
l’organisation de l’évidente propagande défaitiste qui doit ébranler
toute la société jusqu’aux fondements mêmes des certitudes ancrées chez
les « idiots utiles » qui marchent encore au pas…
Le défaitisme révolutionnaire signifie l’organisation de toute action
visant à saper le moral des troupes ainsi que d’empêcher l’envoi de
prolétaires à la boucherie…
Le défaitisme révolutionnaire signifie l’organisation de la désertion
la plus massive possible et la cessation des hostilités entre les
prolétaires sous l’uniforme des deux côtés du front de guerre, ce qui
signifie la transformation de la guerre entre prolétaires en une guerre
entre les classes, c’est-à-dire la guerre de classe, la guerre dans les
centres des superpuissances guerrières…
Le défaitisme révolutionnaire signifie l’encouragement à la
fraternisation, à la mutinerie, au retournement des fusils contre les
organisateurs de la guerre carnassière, c’est-à-dire « notre »
bourgeoisie et ses laquais…
Le défaitisme révolutionnaire signifie l’action la plus décidée et la
plus offensive en vue de transformer la guerre impérialiste en guerre
révolutionnaire pour l’abolition de cette société de classe, de misère
et de guerre, pour le communisme.
Evidemment, le défaitisme révolutionnaire ne peut se concevoir dans
un seul camp. Les directives de sabotage sont fonction de la nature
internationale du prolétariat et s’adressent donc à notre classe dans le
monde entier. Le défaitisme révolutionnaire signifie la lutte à
outrance contre « sa » bourgeoisie dans tous les camps, dans tous les
pays.
Si le prolétariat désire se débarrasser définitivement de la
boucherie qui l’extermine, la seule et unique solution est la
généralisation en actes du défaitisme révolutionnaire. Le développement
de la lutte a ses exigences : elle doit briser la cohésion sociale non
seulement des unités de l’armée, mais aussi de l’ensemble de la société.
Pour cela, il faut en finir une bonne fois pour toute avec le
nationalisme en réaffirmant haut et fort que les prolétaires n’ont aucun
intérêt dans cette guerre, ni dans ce monde agonisant. Nous ne
revendiquons qu’une seule guerre, celle qui nous oppose à nos
exploiteurs, qu’ils soient ukrainiens, russes, américains, allemands,
anglais, français, tchèques ou autres.
Nous appelons les prolétaires à dénoncer l’intervention militaire en
préparation et à s’y opposer fermement par l’action directe, par le
sabotage, par la grève généralisée et insurrectionnelle…
D’où que proviennent les avions, les navires de guerre et les
missiles, il y a toujours derrière des hommes et des femmes –des
esclaves salariés- qui doivent les acheminer vers leur destination,
remplir les réservoirs de kérosène… Seuls les prolétaires en lutte
peuvent et doivent empêcher la machine guerrière de tuer, la machine de
production de fonctionner…
Développons de nouveaux foyers de lutte, renforçons ceux déjà
existant, appliquons la grève aux armées, aux usines, aux mines, aux
bureaux, aux écoles… partout où nous subissons l’exploitation de ce
monde de mort et de misère…
Contre notre propre bourgeoisie exploiteuse, contre notre propre État
belliciste, en Russie, en Ukraine, aux USA, dans l’Union Européenne,
etc., organisons et développons le défaitisme révolutionnaire…
Etre patriote, c’est être assassin ! A bas tous les Etats !
Solidarité de classe avec les défaitistes révolutionnaires de tous les camps !
Retournons nos armes contre « nos » généraux, contre « notre propre » bourgeoisie !
Reprenons le drapeau de la révolution communiste mondiale !