Mustapha Meziani est mort

Charge des militants marxistes contre un rassemblement islamiste
MAROC- Tandis que certains gauchistes européens exaltent certaines formes d'islamisme au Moyen Orient sous prétexte d'un anti-impérialisme de pacotille, les militants d'extrême gauche (et les militants ouvriers en général) des pays musulmans (d'Iran au Maroc en passant par la Palestine) sont eux confrontés à une réalité bien différente : le fascisme islamique aux relents antisémites est avant tout une machine à briser le mouvement social. Comme en Europe les autorités marocaines sont promptes à soutenir les fascistes comme l'a montré le jugement récent du militant marxiste Mustapha Meziani. Lors d'une confrontation physique à Fès le 25 avril entre étudiants islamistes et militants marxistes la situation a tourné, comme souvent dans le monde, au désavantage des fascistes :
Des membres d'un mouvement islamiste estudiantin ("Attajdid Tollabi") affilié au Mouvement unicité et réforme (MUR, bras idéologique du PJD) et des étudiants gauchistes appartenant à "Annahj democrati Al Qaidi" (Voie démocratique basiste) se sont affrontés à coups de couteaux et de sabres dans l'après-midi d'hier sur le campus de l'université de Fès. Un étudiant islamiste, Abderrahim Hasnaoui, 21 ans, grièvement blessé, a succombé "après avoir été transporté d'urgence" au centre hospitalier universitaire Hassan II , selon un communiqué des autorités locales. (...)
Parmi les invités à la table ronde figurait Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général du PJD, et soupçonné d'être derrière le meurtre d'un étudiant Benissa Ait Al Jid au début des années 90. C'est cette présence au sein de la faculté qui aurait provoqué l'ire des étudiants d'Annahj Democrati Al Qaidi, groupuscule violent d'extrême gauche.
A l'issue de cette confrontation mortelle, Mustapha Meziani faisait partie des quatre militants inculpés par cette justice à géométrie variable (puisque M. Hamieddine n'a lui jamais inquiété). Après plusieurs mois de détentions Mustapha est mort des suites d'une grève de la faim entamée contre ses conditions d'emprisonnement.