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Les nazillons à l’oeuvre pendant que l’un d’entre eux crie : « Manouchian grosse merde on veut pas de ça à Marseille. |
MARSEILLE - (LM) Des néo-fascistes ont publié sur Internet une
vidéo dans laquelle ils s’en prennent au monument qui rend hommage au
résistant FTP-MOI.
En juin déjà, le buste de Missak Manouchian, commandant FTP-MOI,
résistant communiste fusillé avec ses camarades par les nazis au
Mont-Valérien, avait été affublé anonymement d’une croix gammée.
Le 6 septembre, c’est cette fois en plein jour et à visage découvert
qu’un groupuscule néo-fasciste, le Mouvement national-Nouvelle aurore,
s’en est pris au monument. Très fiers d’eux, les nazillons ont publié
sur Internet deux jours plus tard une vidéo de leur profanation dans
laquelle ils ont pris soin de se rendre non-identifiables.
On peut y entendre le chef de cérémonie dénoncer le « terrorisme » du
groupe Manouchian qui a notamment exécuté « un Français, Julius Ritter,
qui était responsable de la main d’oeuvre française. Un bon français
qui n’avait rien demandé. » Pour mémoire, il s’agit de l’officier SS
allemand qui coordonnait en France le service du travail volontaire.
« Que des juifs, des Arméniens et des Zhongrois »
Avec autant d’amour pour la langue française que pour la grande
histoire, il poursuit : les FTP-MOI ne regroupaient « que des juifs, des
Arméniens et des Zhongrois » (sic). à ses côtés un agité éructe :
« Manouchian grosse merde on veut pas de ça à Marseille ! »
La vidéo se termine par un message sur fond tricolore : « Merci aux
militants présents pour leur devoir de mémoire. » Sur la même page
Internet, le groupuscule fanfaronne : « Une voiture de police intriguée
par la présence de nos militants sont dans un premier temps venus nous
parler, mais compte tenu de la légalité de notre action, ceux-ci n’ont
pu que retourner gentiment à leur commissariat. Nos militants sont
finalement partis laissant la statue recouverte d’un tissu masquant
cette atrocité. »
Intolérable pour Julien Harounyan de la Jeunesse arménienne de
France. « Ces actes commis en toute impunité, illustrent la montée de la
haine raciale, de l’extrême droite dans cette ville. On ne laissera pas
passer ça », prévient-il.
(...)
Léo
Purguette