Italie/Belgique : la colère ouvrière dépasse les bureaucrates syndicaux


Italie/Belgique - (euronews/itele) La grogne sociale a envahi l'Italie.
A Padoue, de nombreux policiers ont été blessés lors de rixes avec les protestataires. Padoue, à une quarantaine de kilomètres de Venise, est une des 25 villes italiennes où l'on manifeste en ce vendredi contre les réformes du gouvernement de Matteo Rennzi, et en particulier contre le Jobs Act , la réforme du marché du travail.
De violents incidents ont eu lieu jeudi 6 novembre à Bruxelles à la fin de la manifestation contre les mesures d'austérité du nouveau gouvernement de droite. "Plusieurs dizaines de policiers ont été blessés, dont deux grièvement", a déclaré le porte-parole de la police de Bruxelles, Christian De Coninck. Une trentaine de casseurs avaient été interpellés.


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La plupart des ouvriers ayant affronté les forces de l'ordre capitaliste sont les dockers flamands d'Anvers (habillés de leur vêtement de travail orange et noir). Ils organiseront une nouvelle manifestation le 24 novembre pour laquelle la police craint des morts, selon leur enquête les dockers feraient même référence à la révolte des mineurs de "Zwartberg", où deux personnes avaient perdu la vie en 1966 lors de violents manifestations contre la fermeture de mines. Selon Michel Goyvaerts, du syndicat policier SNPS, "des travailleurs du port masqués vont chercher la confrontation avec des armes de fabrication artisanale".


La présence des dockers anversois a lancé la polémique sur la présence parmi eux de nationalistes flamands électeurs du parti sectaire Vlaams Belang et donc sur l'instrumentalisation de la lutte contre l'austérité capitaliste non pas vers une lutte sociale du travail contre le capital, mais une lutte nationaliste contre des institutions politiques (l'UE) comme si le problème de l'austérité était une question politique institutionnelle et non pas lié intrinsèquement à la restructuration du capitalisme mondiale. Cependant si quelques racistes sectaires se sont manifestés parmi les dockers, c'est à l'extrême droite néo-nazie que l'on doit une tentative d'infiltration de la manifestation ouvrière. Comme l'a signalé le site Resistances.be ce sont des militants du groupuscule "Nation" (qui prône la soumission du prolétariat au patronat à travers l'idéologie "solidariste") qui ont été chassés de la manifestation par des jeunes antifascistes.